samedi 29 novembre 2014

Construction de ma miellerie !


Voilà la saison apicole c’est terminée, avec les dernières opérations qui consistaient à retirer les bandes d’Apivar et à vérifier visuellement les réserves.

Mon gros projet du moment, c’est la construction d’une miellerie. 

Alors petit retour en arrière.

Pour développer une activité d'apiculture je me dois de trouver un local adapté. J'ai alors cherché différentes solutions. J’avais trois options. Acheter une maison pour la transformer, faire construire directement une miellerie, ou acheter un hangar. Comme je possède un grand terrain sur lequel est construite ma maison, j’ai d'abord cherché du côté de la construction.  J'ai hésité entre faire construire un bâtiment en dur de 60m2 et un grand hangar en tôle. Un rapide devis pour une construction et je me retrouve presque à 40000€. Ensuite je me suis penché sur la solution d'un hangar en tôle de 120m2 dans mon jardin dont le montant s'élève aussi aux alentours de 40000€ sans la dalle. Mais c'est au moment d'aller chercher les dernières informations en mairie avant de déposer un permis de construire que j'ai découvert que mon terrain est en fait divisé en 2 zones. La zone où est implantée ma maison qui est constructible et l'autre moitié de mon terrain qui est une zone nature totalement inconstructible. Douche froide. Je comprends et j’accepte les arguments de la zone nature mais je n’en avais pas connaissance. Le POS est ainsi je ne vais pas le faire changer. Et puis je suis aussi dans la zone de protection par rapport à l'église cela compliquait de toute façon un peu plus encore. J’ai laissé ces deux idées en stand bye, mais en étant peu convaincu sur la faisabilité.

Je suis mis en recherche d'une maison que je pourrais transformer ou soit d'un hangar. J'ai vu une annonce pour un hangar de 550m2 avec plus de 3000m2 de terrain à Savigny en Sancerre que j'ai visité. C'est assez isolé à Savigny mais c'est entouré par 2 maisons d'habitations. Le hangar était une ancienne chèvrerie. Il y a à l'entrée un espace qui carrelé d'une 30 de m2 mais sans fenêtre. En face il y a 2 espaces fermés qui peuvent devenir des ateliers. Ensuite sur le reste de la surface c'est de la terre battue. Le toit semble bon. Ce n’est pas trop mal à part une maison en ruine devant le hangar qui est sur la parcelle et qui est vendu avec. Je ne pourrais rien en faire à part la faire tomber pour ne pas avoir de soucis avec des personnes qui s'aventureraient dedans.






Le hangar est acheté et j’ai commencé les travaux en vue de devenir une miellerie plus pratique que ma cuisine ou mon garage.

La première opération a été de faire un bardage extérieur pour que l’eau de pluie ne s’infiltre à l’intérieur.






Une des pièces va devenir une pièce chaude ou étuve pour faire sécher le miel et le garder en température afin de facilité son extraction. J'ai divisé en deux la surface de cette pièce en y posant une porte pour que le volume a chauffer soit un peu plus petit. Ce sera plus facile ainsi. J’ai même posé une fenêtre.








Cela avance lentement, car je travaille seul, et que un a deux jours par semaine. Mais cela avance quand même.

Dans la future salle d’extraction, j’ai posé les cloisons, et fait la distribution électrique.







Je prévois d’y mettre du carrelage sur une hauteur de 1,50m sur l’ensemble du pourtour. Je vais aussi poser un évier. Puis enfin refaire la porte de la miellerie pour éviter tout pillage en période d’extraction. 


Je dois faire remarqué que je n'avais jamais entrepris de tel travaux auparavant. Je découvre tout. Cela me prend plus de temps, parce que je ne veux pas refaire plusieurs fois, mais au moins j'ai la satisfaction du travail réussi. 

L'objectif étant d'avoir fini pour avril 2015. 

vendredi 18 juillet 2014

Une ruche éleveuse

Une ruche éleveuse, il y en a de plusieurs sortes. Celle que j’utilise cette année et qui m’a été prêtée c’est en fait ruche dadant 10 cadres accolées avec une ruchette 5 cadres. 



 La ruche est d’un seul bloc. Elle a 15 cadres. A l’intérieur il y a une séparation en bois avec une ouverture au milieu de séparation recouverte par une grille à reine.




 On a donc 2 compartiments presque indépendants. Il y a deux nourrisseurs sur chaque partie.
Dans la partie 10 cadres, il y a une reine de l’année et qui doit bien pondre. Il faut que la colonie soit bien remplie d’abeilles mais pas débordante. Ensuite dans la partie 5 cadres, il faut placer 2 cadres de nourriture avec plutôt du pollen et deux cadres de couvain ouvert. Il reste un espace pour mettre le cadre d’élevage. Ce cadre porte cupule sera mis entre les deux cadres de couvain ouvert.




Il est important de renouveler régulièrement les cadres de couvain ouvert car ce sont eux qui conditionnent le bon élevage. En effet plus il y aura des jeunes abeilles produisant de la gelée royale dans le compartiment a cinq cadres plus la réussite de l’élevage sera grande. Dans la vie des abeilles se sont les jeunes qui produisent la meilleure gelée royale, ensuite les glandes qui la produisent ne sont plus aussi efficaces. Et pour avoir sous-estimé ce point, je me suis retrouvé avec une série de trente greffages ou seul cinq cellules ont été finies. Je me posais la question justement la semaine d’avant cette désastreuse série, pourquoi certaines cellules n’étaient pas fermées alors que d’autre étaient déjà fermées. J’ai compris trop tard que cela venait du manque de jeunes abeilles. J’aurais dû changer deux cadres.

Deux remarques quand même:
  •  Il m’est arrivé au début d’avoir des constructions parasite entre les cellules royales qui ont englobées toutes les cellules. Il est alors presque impossible d’introduire les cellules ensuite dans les ruchettes. La reine ainsi prisonnière de l’excès de cire, n’arrive pas à naître correctement. Elle manque aussi de la chaleur de la ruche nécessaire à sa bonne transformation. Pour remédier à se soucis, il suffit de mettre un cadre de cire gaufré dans le compartiment d’élevage de cinq cadres. Les abeilles construise dessus et il y a moins de construction parasite.
  • Au fur et à mesure de la saison, les deux cadres de miel et de pollen dans compartiment d’élevage, se remplissent de miel  bien operculé. Ensuite se sont les cadres de couvain qui eux aussi se remplissent de miel. Cela oblige alors à sortir régulièrement un cadre pour le remplacer par un cadre de cire gaufré. Ce cadre de nourriture peut donc servir à renforcer un essaim en cours de formation. Il se passe aussi la même chose dans la partie ou se trouve la reine. Cela a pour conséquence d’un manque de place pour la ponte de la reine. Il faut soit retirer des cadres trop remplie de miel ou soit rajouter une hausse sur cette partie en prenant bien soin d’intercaler une grille à reine. La reine reste alors bloquée dans son compartiment et les abeilles peuvent monter le miel dans la hausse. Moi je préfère renforcer des essaims.


Le cadre d’élevage reste dans la ruche 6 jours. Ensuite il est retiré et je peux constater la réussite ou non de l’élevage. Ensuite je place les barrettes obtenues dans la couveuse pré chauffée à 35°C encore 5 jours. 




vendredi 11 juillet 2014

une saison bien entamée

Voilà déjà quelques mois que je n’ai pas publié de billet.
Ce n’est bien sûr pas par abandon de l’apiculture, bien au contraire, mais il est difficile de se renouveler sans cesse et d’apporter de la nouveauté.  Et puis j’ai encore une profession qui cette année me demande plus de présence.

Alors en ce mois de juillet, un petit point s’impose sur l’avancement de la saison.

Déjà, un point très positif, c’est que je n’ai pas perdu de ruche durant l’hiver. J’ai même eu une bonne surprise sur l’état d’une ruche, que je pensais perdue au début de l’hiver. Je ne l’avais ni traitée, ni nourrie, ne voulant pas investir sur ce que je pensais être une non-valeur. Et pourtant elle m'a procuré une bonne nouvelle qui a malheureusement  été compensée par une un peu plus mauvaise. Une ruche pour laquelle j’avais bien vu de la ponte en octobre, et qui été bien pourvu de nourriture, ne présentait pas de ponte en mars, et même déjà beaucoup de pollen. Tous les signes d’une future bourdonneuse. Cette perte a compensé par le gain.

En début de saison, j’ai aussi augmenté mon nombre de ruches. J’ai racheté 10 nouvelles ruches Nicot afin de pouvoir augmenter mon cheptel et 12 mini plus, pour enfin arriver au 36 mini plus que je m’étais fixé.



J’ai entrepris une démarche pour trouver un local autour de chez moi pour me permette de pratiquer l’apiculture dans de meilleures conditions, surtout au niveau de l’extraction. En ce moment je suis dans la cuisine, soit dans mon garage. Alors au début je me suis renseigné pour faire construire. Mais cela n'a pas abouti.. Alors j'ai cherché un hangar et j'ai trouvé. Un grand hangar à quelques kilomètres  de chez moi, qui va me donner une plus grande surface pour entreposer le matériel et dans lequel je vais faire une miellerie. Le projet se concrétise. J’ai signé la vente et jusque-là je croise les doigts pour que tout se passe bien. Cela aussi m’a pris pas mal de temps.

Au niveau de l’élevage, j’ai démarré les greffages. Les premiers résultats non pas été fabuleux, mais je me suis rapidement repris. La remise en route des mini plus ne s’est pas passée comme prévu. J’ai eu pas mal de désertion lorsque j’ai divisé. En plus avec la miellée de colza qui arrive juste au même moment, les ruchettes se remplissent très vite de miel ce qui ne laisse plus de place pour les reines. Cela devient une difficulté récurrente pour laquelle je n’ai pas encore trouvé la bonne solution.



Pour la deuxième série, j’ai voulu tester l’introduction directement de cellule ouverte de trois jours. Je n’ai pas eu les taux d’acceptation que je pouvais espérer. Et puis cette méthode a pour moi un inconvénient principal, c’est le manque d’assurance que la reine est bien celle prévue. Enfin si comme moi, Il n’y a pas assez d’abeilles dans les ruches, cela ne fonctionne pas bien. Certaines ruchettes n’ont rien donné par manque d’abeilles. A partir de la troisième série tout c’est bien mieux passé. Cette année je me suis fait prêter une ruche d’élevage de dix cadres plus cinq pour la partie élevage. Cela me convient mieux pour les manipulations de cadres avec le système de plateau Cloake. C’est moins lourd de manipulation. Enfin pour démarrer les séries d’élevage, j’ai utilisé la méthode du starter. Ça m’a permis d’avoir des taux d’amorce de cellule proche de 95%. Ensuite le cadre d’élevage, je l’ai transféré dans la ruche éleveuse qui ici est plutôt une ruche finisseuse.




Je me suis également offert une couveuse qui est arrivé en juin. Je l’ai acheté pour mettre les cellules operculées du 6 jours après le greffage en couveuse. C’est juste que je rajoute une manipulation, mais je peux réduire le temps d’absence de ponte dans les ruchettes. Je gagne plus de 5 jours. C’est important. La population d’abeille diminue alors moins vite suite à l’absence de ponte. Il y a moins aussi de construction de cellule royale « sauvage » sur le couvain restant.



Toujours dans rubrique « achat » je me suis offert un bel extracteur 24 cadres électriques.  Je m’en suis servi pour extraire le miel toutes fleurs en juin. C’est vraiment plus confortable. J’en suis très satisfait. La société LEROUGE, a été de bon conseil, même par mail. Et pour le prix il n’y a rien à dire.



Dans les autres actions que j’ai réalisé en ce début d’année, je citerai une intervention auprès du collège Claude Tillier de Cosne sur Loire, dans des classes de 6 eme.  Je leur ai installé une ruche vitrée à un cadre, munie d’un long tuyau en PVC transparent permettant aux abeilles de vaquer à leur occupation dans la journée. Cela permet aux enfants de comprendre ce qui se passe dans une ruche, et cela vient en complément de la présentation d’un power point. Je dois avouer que cette année encore cela c’est bien passé et l’accueil face à une ruche vitré a été fabuleux.