jeudi 25 août 2011

Expérience sur le tournesol

Une nouvelle expérience qui apporte son lot de connaissances et qui viennent enrichir mon expérience apicole.

En mai, j’ai eu connaissance qu’un agriculteur proche de chez moi, était passé en agriculture biologique. J’ai donc pris contact avec lui pour discuter de son choix et des cultures qu’il avait. N’ayant que très peu de connaissance du monde agricole, nous avons eu de très longs échanges intéressant. J’ai découvert alors que l’ensemble de son exploitation était en bio. Ce qui veut dire qu’il n’utilise pas de produit pesticide, fongicide et autre super cocktail pour la nature. Il fait de des cultures de céréales comme du colza, tournesol, sarrazin, blé et d’autres, mais aussi de l’élevage bovin. D’ailleurs il vend sa viande provenant de l’abattage de ses bêtes directement à la ferme. A la maison, nous avons pu tester ses cassettes de viandes. Elle est bonne, moins cher et en plus j’aide directement l’agriculteur plutôt que la grande surface. 

Lorsque j’ai appris qu’il avait de la culture de tournesol bio, je pensais faire une bonne affaire. Je m’imaginais déjà avec des hausses pleines a craquées. J’imaginais que lorsqu’il s’agissait de culture bio, les variétés utilisées pour les semences étaient différente que dans un champ de culture classique. Je mets de coté la question des pesticides car il n’en utilise pas. Ni pour les semences, ni en pulvérisation sur la plante.
J’ai proposé de déposer quelques ruches sur la parcelle de 7 hectares de tournesol pour permettre une bonne polonisation des fleurs mais aussi pour avoir du miel en retour.

Jeune tournesol. 

Le semis a été fait assez tard, en mai, pour des raisons administratives lié au bio. Les premières fleurs ont commencé à fleurir et j’ai déposé mes ruches fin juillet. Malgré le temps pourri puis chaud, les abeilles ont beaucoup travaillées pour les fleurs. Les couronnes ont été visitées de manière régulière par les abeilles. Apres un mois, les fleurs sont maintenant fanées mais bien pollinisées. Les graines sont très régulières et bien serrées. C’est un très bon point pour l’agriculteur.





Pour, moi, l’apiculteur, c’est plutôt la déception au niveau du miel dans les hausses. Je n’ai qu’une ruche qui a rempli quelque bout de sa hausse. Sur les trois que j’avais posées, j’aurais 3 kilos !!! Je ne pense pas que cela soit rentable d’extraire. 

En discutant un peu avec l’agriculteur, je m’aperçois qu’il n’a pas le choix de ses semences. Il a du semer ce que le semencier lui donné. Un point c’est tout. Comme c’est une semence d’hybride il n’est pas possible aussi pour lui de garder une partie de sa récolte pour s’en resservir l’année suivante. Les plantes issues des ses graines donneraient des plantes à multiple têtes et à la couronne ridiculement petite. Je m’aperçois que les agriculteurs sont presque pieds et poings liés avec les industriels de la semence. C’est triste cette situation. Les variétés de tournesol disponible sont limités et en fait très peu mellifères. Ce qui est recherché c’est bien sur la forte production d’acide oléique qui fera une grande quantité d’huile par la suite. Et je ne trouve nul par d’indication de l’intérêt apicole de telle ou telle variété. La variété qui a été semée est de chez « MAISADOUR ».

Je vais devoir remmener mes ruches à la maison pour la fin de la saison, à moins que je les laisse prêt d’un champ de sarrasin.