dimanche 22 mai 2011

Stage apiculture au rucher Ecole de Nojals

Je voulais présenter le stage que je viens de faire au rucher Ecole de Nojals. Malgré mon expérience de quelques années, je me suis inscrit à ce stage qui se déroule sur une semaine et qui est organisé par le CFPPA de Dordogne. Il se passe au rucher école de Nojals et Clottes.



Ayant déjà fait deux stages chez Bernard Nicollet, je me demandais si vraiment un nouveau stage pourrait m’apporter quelque chose de plus. Je partais donc avec un certain apriori négatif, une crainte de ne rien apprendre de plus. Ce stage de 40h de formation, a pour formateur Monsieur Hervé Borie.
Je me suis retrouvé avec un groupe de 14 stagiaires de niveau complètement différent. Certain n’avait pas encore pratiqué l’apiculture ni de prêt ni de loin. D’autre en revanche avait déjà 150 ruches, d’autre écumait les marchés pour vendre leur miel, et d’autre allait recevoir leurs premiers essaims des la fin du stage. C’est un groupe assez hétéroclite qui est arrivé le lundi matin de tous les coins de France. Certains comme moi sont arrivé le dimanche soir et nous nous sommes retrouvés hébergé dans un gite à 1km du rucher. Le gites avec piscine, propose des chambres de 5 a 6 places, et nous étions complètement autonome.



J’ai rencontré Monsieur Hervé Borie, qui est un homme extraordinaire. Il pratique l'apiculture depuis l'age de 12 ans. Il est d’une grande humanité, toujours souriant, toujours capable de s’émerveiller devant les plus petites beautés que nous offre le monde des abeilles. Et c’est communicatif. Cela n’a rien à voir avec les stages précédents que j’avais fait. Durant 5 jours, matin et soir, Monsieur Hervé Borie nous à enseigné ses conseils avisés. Les cours sont structurés et l’enseignement y est agréable. Rien ne me laissait croire qu’il avait 84 ans. Il est toujours là à l’heure, ponctue ses cours d’anecdote humoristique, et est un formidable conteur d’histoire. Les après midi sont réservé à un peu de pratique. Un peu trop peu à mon gout, mais malgré tout assez pour comprendre et faire découvrir à chacun, quelque chose qu’il ne connaissait pas. Tout ce qu’il enseigne, toutes les techniques qu’il nous donne, il les a expérimentés.

Monsieur Hervé Borie n’a ni internet, ni d’adresse mail, juste la poste et le téléphone fixe. Les convocations sont tapées à la machine à écrire, c’est ce qui est assez surprenant de nos jours, mais cela colle bien avec le personnage. Il prodigue aussi une foule de conseils en plantes et arbustes mellifères.
Il s’occupe encore pour lui de 120 ruches.




Les repas du midi sont pris ensemble dans un petit restaurant à Sainte Sabine, à 3km du rucher école. Ce n’est pas de « grande cuisine » mais le but n’était pas la gastronomie. Le couple de restaurateur est lui aussi hyper sympa et fourni matin, midi et soir, des repas copieux et variés. Et les desserts, sont bien bons.

Enfin pour finir le prix du stage, est de 380€ pour la semaine. Ce prix comprend les frais de stages, tous les repas, ainsi que l’hébergement en gite. Quand on voit des prix de formation ailleurs qui se situe entre 80 et 100 la journée, sans repas et sans hébergement, ce stage est vraiment donné. Certains stagiaires ont pu avoir leur frais de stage prise en charge par des organismes de formation. Et puis nous avons eu une attestation de formation officielle délivrée par le Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles, affilié au ministère de l’alimentation, de l’agriculture et de la pêche.

Je suis revenu ravi, enchanté par ce que j’ai appris. J’en ai plein la tête, et un cahier rempli de note. Cela m’a permis d’ancrer les bonnes pratiques apicoles. J’invite tous ceux ou celles qui seraient intéressés à s’inscrire car Monsieur Hervé Borie ne sera pas éternel et au prix du stage, ce serait dommage de s’en priver.


Photo de groupe. Merci Christelle


mercredi 11 mai 2011

Le miel en famille

mise a jour le 11 mai 2011


Dans certaines villes, le miel qui est extrait de ses ruches est appelé miel de béton. Chez moi c’est plutôt du miel en famille, car c’est vraiment toute la famille qui participe. L’extraction ne déroge pas à la règle.
La veille de la récolte j’ai posé entre le corps et la hausse un plateau chasse abeille. Le but est simple. Cela permet aux abeilles de regagner le corps de la ruche, et les empêche de remonter par la suite. Comme d’habitude c’est la théorie. 

photo prise sur internet

En réalité les abeilles ne descendent pas toujours aussi vite qu’on le voudrait. Ce fut mon cas. Alors il faut revenir a la méthode classique du brossage en douceur de chaque cadre.

Comme bon nombre d’apiculteur amateur, l’extraction a lieu dans la cuisine. Le point d’eau a proximité étant vraiment pratique. Une fois les opercules retirés, c'est-à-dire une fois après avoir retiré le capuchon de cire que les abeilles ont mis sur la cellule pour enfermer le miel, j’ai placé chaque cadre dans un extracteur.  Il existe plusieurs moyens pour désoperculer : La fourchette, le couteau, ou la brosse électrique. Je suis encore au couteau comme le montre la photo.



L’extracteur utilise la force centrifuge et expulse le miel des rayons dans lesquels les abeilles l’avaient entreposé. C’est le moment temps attendu. Voir le miel couler sur les parois est une vraie récompense et sans moteur électrique, il faut des gros bras.




Le miel extrait les cadres sont remis en place dans la hausse, et il reste alors au fond de l’extracteur, le bon miel. Il faut encore le filtrer pour retirer les petites impuretés comme des bouts de cire, et le laisser quelques temps dans un maturateur. Comme le vin un peu, le miel va se bonifier, développer ses aromes, et aussi les bulles d’air vont remonter la surface, rendant le précieux nectar clair.  




Après quelques jours, dans mon cas 4 jours car le miel est surtout a base de colza et risquerait de figer dans le maturateur et pas dans les bocaux, j’ai tout mis en pot. La aussi faut être précis et soigneux. Il ne faudrait pas abimer le miel car c’est un produit alimentaire. Encore une fois tout le monde participe à cette opération avec application. L’ultime opération consistera à l’application d’une étiquette. 





On dit que Zeus et Dionysos, son fils, durant leur jeune âge auraient été nourri au miel. Plus tard Dionysos dieu du vin et du printemps aurait élevé des abeilles dans un tronc  pour continuer à se délecter du nectar des dieux. Et bien c'est vrai que c'est un vrai délice des dieux. 




Merci dame nature et merci aux abeilles.